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Liban : Entre la lutte interne et la soumission externe – Un combat pour survivre au fond Écrit par le Dr Gilbert Moujabber

Liban : Entre la lutte interne et la soumission externe – Un combat pour survivre au fond

Écrit par le Dr Gilbert Moujabber

Au Liban, la réalité politique et sociale se reflète dans des mots simples, mais porteurs des plus profonds sens de déception : « Nous nous sommes disputés pour savoir qui grimperait en premier… et notre ennemi a jugé entre nous avec notre consentement… ». Ces mots résument la tragédie d’une nation gouvernée par des divisions internes, mais qui, en fin de compte, devient une otage des accords étrangers qui ne lui laissent aucun espace pour respirer. Entre les conflits incessants, le Liban se trouve au fond, sans une lueur d’espoir, non pas à cause d’un manque d’efforts, mais parce que le jeu politique n’est plus sous le contrôle de ses fils, mais sous celui des « autres ».

Liban : Un champ de bataille sans fin

Le Liban n’est pas seulement un pays, il est un combat vivant entre l’intérieur et l’extérieur. Alors que ses enfants se disputent leurs priorités, les puissances régionales et internationales se rencontrent pour redessiner les cartes à leur guise. Alors que chaque partie prétend se battre pour la nation, la situation devient trop complexe pour être tranchée selon la volonté nationale. Mais est-il concevable qu’un pays comme le Liban, qui a vu naître la pensée libre au Moyen-Orient, se transforme en un terrain de compétition pour les grandes puissances cherchant à imposer leurs choix ? Est-il possible que les choix politiques du Liban ne soient qu’un jeu dans lequel se divertissent les acteurs internationaux ?

Le consensus forcé : la décision entre les mains des autres

L’expression « notre ennemi a jugé entre nous avec notre consentement » représente précisément la situation actuelle du Liban. Les Libanais ne sont plus ceux qui déterminent leur destin. Ce sont désormais les accords politiques internationaux qui sont les principaux maîtres du futur de ce petit pays. En l’absence d’une décision nationale indépendante, le peuple se trouve contraint d’accepter des solutions qui ne reflètent pas ses aspirations et qui ne répondent pas à ses besoins. Au final, le Liban devient un simple acteur dans une équation politique qui dépasse sa capacité à y influencer, ce qui ne fait que l’affaiblir encore plus.

Résultat de la lutte : tout le monde au fond

Nous sommes arrivés à un point où il n’y a plus de gagnant. En réalité, tout le monde est au fond. La lutte pour le pouvoir et le contrôle a conduit à une paralysie politique, incapable de changer ou d’améliorer les choses. Dans un contexte de divisions internes et de pressions extérieures, le Liban ne peut réaliser aucun progrès réel. Chaque fois que certains croient s’approcher d’une solution, de nouveaux défis surgissent, et tout le monde reste coincé dans un cercle vicieux de déclin économique et politique. En fin de compte, le Liban n’est pas seulement un pays qui cherche une solution à ses crises, mais un miroir reflétant l’échec des systèmes politiques à tenir leurs promesses envers les citoyens.

Reconstruction du Liban – Une mission difficile mais nécessaire

Le Liban n’est pas une victime du destin, mais une victime de ses choix politiques ratés. Ce dont nous avons besoin aujourd’hui, ce n’est pas simplement un changement de leadership ou une nouvelle politique, mais un changement radical de la conscience nationale. Ce pays ne peut pas continuer à être gouverné selon les logiques des accords internationaux et des compromis circonstanciels. Si le Liban veut sortir du fond, il doit se reconstruire sur des bases de conscience nationale indépendante, loin des jeux des grandes puissances qui épuisent ses ressources. Le Liban a besoin d’une renaissance intellectuelle et politique pour retrouver sa place parmi les nations et redonner au peuple libanais le contrôle de son destin.

Dr Gilbert Moujabber

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