
Ne négligeons pas nos racines : prenons soin de nos aînés et de nos enfants
Écrit par le Dr Gilbert Moujabber
Aujourd’hui, j’ai vu une photo du Liban qui m’a donné l’impression d’avoir perdu tout espoir. Une image qui a frappé mon cœur, une blessure qui ne pouvait pas guérir facilement. Des enfants dans les rues, des hommes et des femmes sans abri, souffrant du froid glacial et du silence mortel. Dans quelle réalité vivons-nous ? Comment pouvons-nous fermer les yeux sur ceux qui meurent lentement ? Comment pouvons-nous permettre que notre peuple soit ainsi laissé à l’abandon, négligé, sans soins ni attention ?
Les photos que j’ai reçues aujourd’hui m’ont profondément attristé. Comment une famille peut-elle perdre ses enfants ? Comment un enfant peut-il quitter ses parents ? Mais la dure vérité est qu’un jour, ces enfants ressentiront un regret indescriptible. Ils auront l’impression d’avoir gâché une partie de leur vie et de ressentir une douleur immense lorsqu’ils grandiront. Cette génération que nous laissons aujourd’hui est celle qui construira l’avenir, mais si elle est négligée, elle continuera à bâtir sur des sables mouvants, une génération perdue dans un monde qui ne connaît ni la valeur de la famille, ni celle de l’amour.
Nous ne sommes pas comme l’Occident. Nous sommes un peuple pour qui la famille a toujours été la plus grande valeur. Nous avons grandi avec amour et tendresse, nous avons grandi avec les rires de notre famille et de nos amis qui remplissaient nos maisons. Comment pouvons-nous permettre un tel effondrement ? Comment pouvons-nous laisser la déception s’infiltrer dans le cœur de nos enfants ?
Aujourd’hui, il ne suffit plus de déplorer notre sort ou de simplement parler de nos souffrances. Nous devons agir maintenant et être les protecteurs de ces vies qui méritent de vivre dans la dignité. Notre responsabilité est d’être la main tendue pour soulager leur douleur, d’être la voix qui défend leurs droits. Nous ne voulons pas voir une autre image de notre échec. Nous ne voulons pas laisser nos aînés dans un coin sombre d’indifférence.
Nous vivons à une époque où nous devons choisir qui nous serons. Assisterons-nous à l’effondrement de nos générations ? Ou serons-nous ceux qui provoqueront le changement ? La réponse est entre nos mains et nous avons le pouvoir de faire la différence. Si nous n’agissons pas aujourd’hui, nous continuerons à vivre dans un cycle sans fin, dont les blessures s’élargiront et dont la douleur grandira.
Soyons unis et disons haut et fort : nous n’abandonnerons pas notre peuple, nous n’abandonnerons pas nos enfants. Nous voulons construire un pays qui redonne espoir, et non un pays qui laisse les cœurs remplis de douleur. Quelle que soit la difficulté de la situation, nous pouvons changer si nous travaillons ensemble. Ne soyez pas avare d’amour, ne soyez pas avare d’un mot gentil et ne soyez pas avare d’un sourire, car cela signifie plus que ce que beaucoup de gens attendent.